Historique de l'église de Port-Louis

Notre-Dame de l'Assomption

L'ancienne église

La pierre de la première église fut bénite le 21 Mai 1657, par le recteur de RIANTEC Urbain SAUVAGEAU et scellée par le lieutenant du Roi agissant au nom de Charles de la PORTE, maréchal de La MEILLERAYE, gouverneur de Port-Louis et Lieutenant-Général du Roi en Bretagne, et de Marie de COSSE-BRISSAC, sa femme Les travaux durèrent assez longtemps puisqu'on n'y célébra la messe qu'à partir du 15 Août 166. Le 1er baptême fut célèbré le 24 Avril 1666.

L'architecte était un Hennebontais nomme Mathurin GRESLEPOIX. Il avait conçu un édifice en croix latine, très ample : long de plus de quarante mètres, large de douze dans la nef et de trente au transept. A l'extérieur, cette église demeurait fort austère. La charpente était simplement lambrissée, et sur la croisée du transept se dressait un clocher couvert d'ardoises, haut de quinze â seize mètres.

C’est cette église qui a brûlée le 1er Mai 1918. Le feu avait pris dans la sacristie par l'imprudence d'un choriste et il se communiqua au bâtiment dévorant charpente et mobilier, pour ne laisser debout que des murs sans toit, des fenêtres saris vitraux et sur l'autel un monceau de gravats.

Nouvelle église

Les travaux de reconstruction de l’église ACTUELLE furent entrepris dès 1921 sur les plans de l'architecte DUTARTRE de Lorient. Pour prévenir un nouvel incendie, il décida de couvrir l’église d'une charpente et d'une voûte en ciment armé dont les doubleaux retombent sur des poteaux adossés aux murs. Le choix de ce matériau explique en grande partie la médiocre acoustique de l’église.

Les trois autels marient la pierre blanche avec les éléments de marbre de couleur et des mosaïques. La table du maître autel repose, en avant, sur des colonnettes de marbre qui délimitent trois compartiments ou s’inscrivent, au centre, la scène d’Emmaüs, sur les côtés, les figures du Pélican et de I'agneau mystique. Elle s'adosse à un épais massif qui sert de support au tabernacle encadré de pilastres et coiffé d’un fronton triangulaire. Le gradin supérieur s’orne de cercles de marbre rouge. Plus modeste, les autels latéraux sont de la même inspiration.

On a placé au devant du chœur, un autel de célébration, rectangulaire, en bois, peint de couleurs plus appuyées. De part et d’autre, contre les murs, se voient une tête de Christ très expressive et un buste de la Vierge.

Au mur du chevet est appliqué un grand tableau de l'Assomption d'après le TITIEN. Une autre composition a été mise en valeur dans l'aile nord du transept. C'est un triptyque, d'après RUBENS, avec au milieu une Descente de Croix et sur les côtés, la Visitation et la Présentation au Temple. En revanche, l'Annonciation d'après Léonard de Vinci, se remarque à peine, au fond de la nef, sous la tribune (tableau déposé pour la restauration de l’église

La couleur était apportée surtout par la galerie des vitraux, œuvre du peintre MERIEL-BUSSY. Il avait fait jouer toutes les teintes du prisme, en de grands carreaux contrastés, qui enveloppaient les sujets d'inspiration mariale.